La première question qui motive la conception d’un nouveau mode de jeu est toujours la même : que voulons-nous transmettre aux enfants ? Le sujet de l’alimentation n’étant pas le moins clivant, nous avons longuement débattu en interne… et avec vous ! Faut-il privilégier des recettes végétariennes aux détriments de la viande ? Inciter les joueurs à cuisiner avec des alternatives véganes ? Nous vivons dans une époque très sensible à la qualité des produits et aux questions de bien-être animal et d’émissions carbone liées à l’élevage ; faut-il initier les enfants à ces questionnements et comment ?
Apprendre à cuisiner dans un jeu vidéo ? Du gâteau !
Ne sentez-vous pas comme une odeur sucrée planer dans l’air ? Si, si, la cuisine débarque dans PowerZ pour vous en mettre plein les papilles ! S’il y a un sujet d’éducation qui rassemble autant qu’il agite les opinions, c’est bien l’alimentation. À la base de la pyramide des besoins, elle touche à des sujets aussi vastes que la santé, la gastronomie ou le respect de l’environnement et des autres. Une fois n’est pas coutume, je décortique pour vous notre nouveau mode de jeu pour vous dévoiler comment nous avons fait de la cuisine un support d’apprentissage riche et gourmand.
Extrait du groupe Facebook PowerZ
Donner les outils pour se poser les bonnes questions
La richesse des échanges et la diversité des points de vue nous a permis de revenir à notre ADN, aux valeurs qui portent notre projet depuis le départ et à notre vision de l’éducation : nous ne donnons pas de réponses toutes faites, nous outillons les citoyens de demain à développer leur esprit critique pour prendre leurs propres décisions. Concrètement, le joueur a accès à une diversité de recettes, il rencontre des personnages aux différents régimes alimentaires et même sa chimère a des préférences propres à respecter.
Transmettre le plaisir de faire soi-même
Dans PowerZ, les enfants se découvrent des passions. À travers ce module cuisine, nous aiguisons leur curiosité en espérant leur transmettre l’envie et le plaisir de faire soi-même. Notre pari est réussi si, après une session de jeu, ils viennent vous demander de cuisiner une tarte aux pommes ou de faire une pâte à pizza maison. PowerZ, c’est aussi ça : utiliser le jeu vidéo pour sortir des écrans et appliquer les connaissances acquises dans la vraie vie !
Parce que le sujet de l’alimentation ne se résume pas à ce qui se trouve dans l’assiette, le joueur cueille ses ingrédients lui-même dans le potager et pourra bientôt cultiver ses légumes sur son île. Les phases intermédiaires de pousse et l’aspect des fruits et légumes prêts à être cueillis apprennent à l’enfant à quoi ressemble un pied de courgette ou un oignon. Il doit d’ailleurs identifier chaque élément dans son encyclopédie avant de pouvoir les cuisiner - la maraîchère Balsam est formelle, on ne mange pas ce qu’on ne connaît pas ! Au fur et à mesure de son exploration, le joueur élargira son éventail d’ingrédients et de recettes pour cuisiner des plats de plus en plus complexes et exotiques.
Dans notre démarche pédagogique, nous avons également choisi de montrer au joueur d’où viennent les ingrédients raffinés qu’il trouve dans sa cuisine : sucre, farine, beurre… il doit tout fabriquer lui-même ! Ainsi, il découvre que le sucre blanc est extrait de la betterave ou encore que les véganes ne mangent pas de beurre car cette matière grasse est fabriquée à base de lait.
Apprendre les maths et le français… en cuisine !
Comme nous sommes gourmands en éducation, nous avons profité du module cuisine pour y intégrer du français et des maths. Lecture, logique et proportions, la mayonnaise prend !
Pour cuisiner un plat, le joueur doit préalablement associer la photo à la bonne description dans son encyclopédie, puis, une fois aux fourneaux, lire attentivement les instructions pour chaque étape de sa recette. Il y apprend au passage le vocabulaire culinaire.
Chaque étape se présente sous la forme d’un puzzle à compléter, un peu à la Tetris, une activité qui fait appel à la logique et à la perception spatiale. Le motif à remplir se complexifie au fur et à mesure des parties, ainsi que la forme des pièces à placer, pour rester dans une logique de progression constante.
Enfin, dans la formulation des instructions, nous jouons sur les proportions : “mets autant de lait que de farine”, “ajoute le double de tomates”, “mets 2 fois moins de lait que de sucre”… Discrètement mais sûrement, nous initions l’enfant aux proportions et, au passage, aux quatre opérations mathématiques.
L’article vous a mis l’eau à la bouche ? On a hâte d’entendre vos retours et, en attendant, on met les bouchées doubles pour perfectionner et élargir encore la cuisine dans PowerZ !