COMPRENDRE EN QUOI JEUX VIDÉO ET ÉDUCATION SONT COMPLÉMENTAIRES 2/3

Capter l’attention de nos enfants, leur transmettre un message, les faire progresser et apprendre… Autant de belles missions ! Ah vous pensiez qu’il s’agissait de l’école ? Pas du tout, nous faisions référence aux jeux vidéo ! Les deux ont tellement été opposés, au point d’être, la plupart du temps, montés l’un contre l’autre, qu’il semble toujours étonnant de pouvoir dire ceci : dans le fond, jeux vidéo et éducation peuvent être complémentaires.

Le jeu éducatif, ça existe !

Étonnamment, certainement bercés par le flot des craintes liées à la nouveauté, ces deux univers, plutôt que de se reconnaître comme des frères pouvant grandir ensemble, ont continué à s’éloigner, se jalousant secrètement… Mais est-ce-que le jeu vidéo ne pourrait pas se placer au sein d’un système éducatif comprenant qu’il a intérêt à lui ménager une place ? Est-ce qu’il ne fournit pas un outil puissant pour canaliser et retenir l’attention des enfants qui ont souvent du mal à se concentrer en classe ? Qu’est-ce-que le jeu vidéo si ce n’est une des meilleures manières de conduire les démarches tant vantées aujourd’hui de pédagogie active ? Tenter de rendre les contenus plus ludiques apparait dans ce contexte comme une solution logique.

Cessons d’opposer les deux et de les stigmatiser pour leurs manquements respectifs ! Tâchons plutôt de souligner leurs complémentarités possibles, comprendre comment ces deux mondes peuvent se rapprocher, apprendre l’un de l’autre et finalement s’associer pour le plus grand bénéfice de nos enfants. Avec PowerZ, nous croyons fermement que jeu vidéo et éducation sont des activités qui peuvent se renforcer mutuellement. Découvrez comment à travers ce dossier en 3 parties.

Adrien and his chimera are thinking hard to create relevant teaching concepts.

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Savoir apprendre de ses erreurs

Complémentaires, car notre système éducatif traditionnel ne peut pas – malgré tout le courage et la bonne volonté de nos enseignants – enseigner tous les contenus comme le promeuvent ses valeurs de liberté (et nous ne pouvons que le regretter). Il pourrait donc gagner à avoir un allié assez flexible pour aborder des sujets et des phases d’apprentissage différents.

Une des grandes forces du jeu vidéo également, c’est d’avoir dompté les principes de pédagogie active. Prenez Super Mario par exemple. C’est en tombant dans les trous et en sautant aux mauvais endroits des dizaines de fois que nous comprenons où et quand bondir pour traverser les niveaux. Ce mécanisme empirique dit « d’essai-erreur » est un gage d’apprentissage constamment menacé d’extinction dans un système éducatif majoritairement punitif. Le jeu vidéo permet justement d’apprendre en permanence par l’erreur à surmonter, et avec plaisir ! Incroyable ?

L’essai-erreur favorise principalement la phase de consolidation des savoirs et des compétences. Ce mécanisme doit être associé à d’autres principes de neuroéducation comme le “feedback proche” et la “reprise à rythme expansé”. Pour consolider correctement une compétence, c’est-à-dire l’ancrer dans des mémoires long-terme, réflexes comme la mémoire procédurale, il faut indiquer à l’enfant où et pourquoi il se trompe, où et pourquoi il a raison et provoquer cette session d’essai-erreur à intervalles de temps définis. Tout ce processus fait l’objet d’une véritable stratégie de consolidation. Toutefois, si nous parlions de phases au pluriel, c’est qu’il n’existe pas que la consolidation.

Souhaitant profondément apporter à chaque enfant l’accès à des enseignements parascolaires trop souvent relatifs au milieu social des parents, le jeu se concentre aussi sur la phase d’éveil. Nos enfants ont donc la possibilité de progresser aussi bien en mathématiques qu’en musique classique, en vocabulaire qu’en yoga. Sans distinction ni gradation aucune des savoirs. Et une fois arrêtés, selon leurs appétences, sur un point précis de cette horizontale infinie, ils peuvent s’engouffrer verticalement autant qu’ils le souhaitent et potentiellement lever toutes les « barrières de niveau » académiques pour approfondir les domaines qui les attirent plus particulièrement.

Enfin, ce dernier point reste à prouver bien entendu. D’où le principe de répartition des phases. À nous de les intéresser à un maximum de sujets différents pour les aider à trouver leurs passions et à acquérir ensuite un socle de compétences durable pour aller le plus loin possible. Et à l’école de leur permettre de réinvestir ces savoirs et ces aspirations naissantes. Vous imaginez le temps et l’énergie gagnés pour nous autres parents et enseignants enfin concentrés pleinement sur le face-à-face pédagogique ? Vous imaginez le sentiment de liberté et les potentiels tremplins pour nos enfants enfin libérés des chaînes d’un système trop lourd pour eux et de nos croyances limitantes ?

PowerZ, le jeu éducatif pour progresser et découvrir ses passions

Concrètement, nous développons ces trois phases pour chacun des domaines d’apprentissage abordés. Nous avons commencé à structurer le jeu pour que la quête principale – outre la progression dans l’histoire de PowerZ – permette surtout de développer la phase d’éveil à tous les domaines. Exception faite, peut-être, des compétences-outils de base pour évoluer confortablement dans cet univers. Une fois que l’étincelle de curiosité a jailli, nos enfants, guidés par leur feu intérieur, se dirigeront naturellement (nous les pousserons certainement un peu) vers les quêtes secondaires proposées – chaque déclinaison de quêtes secondaires permettant de consolider des compétences précises dans un domaine d’apprentissage particulier. Bien entendu, il s’agit de tendances : ces trois phases sont interdépendantes et par endroit, de la consolidation pourra être assimilée à de l’éveil par exemple, car leurs effets seront proches.

Enfin, à intervalles de temps réguliers, les mages d’Oméga mettront nos enfants à l’épreuve. La tour des mages et ses défis incarnent l’endroit idéal pour leur permettre de réinvestir leurs compétences fraichement acquises ou en cours d’acquisition. D’ailleurs, nous n’oublions pas qu’un réinvestissement intelligent est produit dans un contexte différent du contexte d’apprentissage et met en lumière l’utilité des savoirs acquis : au loin se dessine ce que nous appellerons la juxtaposition des domaines. Mais nous y reviendrons…

Envie d’en savoir plus sur la complémentarité entre jeux vidéo et éducation ? Rendez-vous la semaine prochaine pour le dernier numéro où l’on expliquera comment un jeu comme PowerZ peut donner envie à vos enfants d’aller prendre l’air, de faire du sport et même de cuisiner, mais… dans le monde réel.