Les jeux vidéo historiques passionnent et ne manquent pas – le site HistoriaGames en recense précisément 233, sans compter les 16 épisodes de Total War. Pourtant, aussi contradictoire que cela puisse paraître, William BROU, enseignant avec des jeux vidéo et Youtubeur, nous l’affirme : le jeu historique n’existe pas !
Par définition, un jeu vidéo doit permettre au joueur de prendre des décisions qui produisent un impact sur le déroulement du jeu. Sinon… c’est un film ! Or, la machine à remonter le temps n’ayant pas encore été inventée, le passé reste parfaitement immuable.
« Faire un jeu historique, ça n’a aucun sens parce qu’on ne peut pas jouer avec l’Histoire : elle est écrite. »
Tous les jeux dits « historiques » comportent donc une part de fiction, ne serait-ce que pour laisser au joueur la possibilité de construire sa propre aventure. Pourtant, cela n’empêche pas William BROU de les utiliser en classe comme support d’enseignement. Le contexte spatio-temporel du jeu, les notions qu’il introduit ou les événements qui y sont relatés constituent autant d’outils sur lesquels il s’appuie pour présenter les époques et les événements sous un nouvel angle. On montre bien Un long dimanche de fiançailles pour illustrer le cours sur la Première Guerre mondiale, pourquoi ne pas se saisir d’autres créations « réalistes » comme Battlefield 1 et sortir la PS4 ?
Manette en main, quel plaisir de suivre un cours ! Mais apprend-on vraiment ? Si réalité et fiction sont mêlées, ne risque-t-on pas de confondre le vrai et le faux ? Même si le professeur prend le temps d’analyser la véracité de chaque fait, il ne peut pas contrôler ce que les élèves retiennent. Alors, à quoi bon jouer avec l’Histoire ?