TOP 3 des astuces pour apprendre une poésie : adieu les bafouilles !

On se souvient des heures passées à apprendre par cœur une poésie et la peur au ventre de ne plus s’en souvenir devant la maîtresse ! Peut-être même le vivez-vous actuellement avec vos propres enfants ou infligez-vous ce devoir tant redouté à vos élèves. Et pourtant ! C’est surtout de la fierté et du plaisir que j’entends dans la voix de ceux qui, vingt ans après, sont encore capables d’en réciter. Et si la poésie devenait un jeu ?

Voici 3 astuces pour apprendre un poème sur la durée et avec le sourire !

1. Poésie rime avec mélodie

Savez-vous pourquoi il est si facile de retenir les paroles d’une chanson ? Parce que la musique nous reste dans la tête, direz-vous. Ou bien parce que ce sont toujours les mêmes qui passent à la radio et que le refrain est chanté 5 fois en 3 minutes. Ou encore parce que les rimes et le découpage des mots marquent dès la première écoute. Eh bien, oui ! toutes ces raisons, aussi triviales qu’elles puissent paraître, en disent long sur le fonctionnement de notre mémoire et jettent la base de notre première technique.

Tout ce qui relève du rythme, des rimes, des mélodies touche à ce qu’on appelle la mémoire musicale : une forme de mémoire auditive, elle-même rangée dans la mémoire perceptive. Fondée sur nos sens, l’ouïe en l’occurrence, elle fonctionne souvent à notre insu. Pratique !

À défaut de tous contenir des rimes, les poèmes recèlent tous un sens du rythme, construit grâce aux nombres de syllabes ou à l’enchaînement des strophes. Réciter un poème à voix haute permet de le déceler. Mieux encore : improvisez un air ! En marquant les rimes et en percevant le rythme, vous retiendrez plus vite et avec plus de plaisir ! Après tout, Georges Brassens a bien chanté des poèmes de Paul Verlaine, Victor Hugo ou encore Louis Aragon.

2. Comprendre pour mémoriser

Lisez ces deux phrases, puis fermez les yeux : « Fritze fischt frische Fische », « Les fruits crus cuisent ». Alors ? Laquelle avez-vous mieux retenue ? À moins de bien parler l’allemand, je suppose que la deuxième phrase vous a posé moins d’ennuis pour une raison bien simple : vous la comprenez. Il en va de même en poésie. Comprendre est essentiel pour apprendre. J’irais même au-delà : se représenter les scènes facilite l’apprentissage.

Ainsi, pour apprendre une poésie, il faut non seulement essayer de la comprendre – chercher le sens des mots que l’on ne connaît pas –, mais aussi imaginer ce que les vers décrivent. Dans la fable du Corbeau et du Renard, par exemple, imaginer le corbeau au plumage luisant, le bec tenant fièrement un camembert, permet de situer la scène d’ouverture « Maître Corbeau sur un arbre perché / Tenait en son bec un fromage » mais également d’anticiper l’éloge du renard « Que vous me semblez beau ! » et la fierté démesurée du corbeau « le corbeau ne se sent pas de joie ». En comprenant le sens global, on retient plus facilement l’enchaînement des vers.

Ce faisant, on fait appel à la mémoire visuelle, l’autre grande partie de la mémoire perceptive. On peut imaginer dans son esprit les scènes, chercher des illustrations sur internet, dessiner soi-même si on se sent une âme d’artiste… ou même piocher dans les souvenirs de son passer, sa mémoire épisodique !

3. Apprendre une poésie par l'humour

Demandez à quelqu’un de vous citer une phrase culte d’un film et il vous donnera 9 fois sur 10 une citation tirée d’une comédie. On aime se rappeler ce qui nous a fait rire ! De fait, les neurosciences nous apprennent que les émotions fortes, notamment positives, accroissent notre concentration et donc améliorent l’enregistrement de l’information. Vous voyez où je veux en venir ? Pour mémoriser efficacement, il faut prendre du plaisir et beaucoup rire !

Même pour apprendre un poème au ton tragique, on peut utiliser la carte de l’humour. Mimez la scène, exagérez le ton… en bref, faites du théâtre ! Les bons moments que vous aurez passés autour de l’apprentissage des vers les ancreront efficacement dans votre mémoire. Et c’est aussi un bon moyen de décompresser avant l’heure de la récitation. Attention juste à ne pas déclencher le fou rire en classe !

Chez PowerZ, on joue avec les poèmes

Peut-être le connaissez-vous déjà, le taxi-mule est un mini-jeu qui permet aux enfants d’apprendre des poésies presque sans s’en rendre compte. Pour faire avancer la mule, il faut lui réciter un poème en choisissant la suite du vers parmi deux propositions : une juste… et une absurde ! Vous l’aurez compris, on joue ici sur le troisième point, celui de l’humour, qui plaît beaucoup aux enfants. Avant la partie et pendant la récitation, un comédien récite le poème en y mettant une intonation qui souligne le rythme et le sens du poème, pour jouer sur la mémoire auditive. Plus l’enfant réussit les niveaux, plus les propositions sont proches, jusqu’à ce qu’il soit capable de le réciter entièrement. Parce que malgré toutes ces techniques, une chose reste vraie : il faut répéter pour mémoriser ! Simplement, quand on s’amuse, le temps passe vite…